Le 15 octobre 2023, l’ancienne députée et ministre de la Transition écologique Barbara Pompili publiait un rapport sur l’acceptabilité des ZFE (zones à faibles émissions) et les enseignements à tirer de l’expérience des pays européens. S’il suscite des émois en France, le dispositif s’y déploie progressivement, ainsi qu’ailleurs en Europe, avec des résultats concrets. Le point sur cet outil indispensable pour améliorer la qualité de l’air dans nos agglomérations.
238 000 décès prématurés dus aux particules fines dans l’Union européenne. (Source : www.eea.europa.eu).
On les appelle « Zone à faibles émissions » en France, « Ultra Low Emission Zone » au Royaume-Uni, « Zona a traffico limitato » en Italie… Un peu partout dans les grandes villes européennes, des zones limitant la circulation des véhicules les plus polluants voient le jour. L’enjeu est principalement sanitaire : la pollution de l’air est responsable de très nombreux décès prématurés chaque année. En France, la loi prévoit la mise en place de ZFE dans les grandes agglomérations d’ici 2025, avec une flexibilité adaptée en fonction des niveaux locaux de pollution de l’air.
« Les ZFE sont un outil à la main des collectivités territoriales qui décident des modalités de son application : temporalité, périmètre, véhicules, dérogations », rappelle Chantal Derkenne, ingénieure sociologue au Service de la qualité de l’air à l’Ademe (Agence de la transition écologique).
Malgré cette souplesse et le caractère urgent de la mesure, les ZFE en France se heurtent à la faible acceptabilité des particuliers comme des professionnels. Des success stories existent (voir le cas pratique ci-dessous). À Milan, l’adoption d’un plan pour la mobilité durable en 2018 a préparé la mise en place de zones à faibles émissions plus contraignantes. À Londres, la mise en place progressive de la Ultra Low Emission Zone a réduit les émissions nocives de 26%*.
À Madrid, la zona de bajas emisiones a bénéficié d’une forte mobilisation citoyenne et s’étend désormais sur un vaste périmètre délimité par l’autoroute périphérique. La ville enregistre 22% de réduction des concentrations en dioxyde d’azote (NO2)*. Aux Pays-Bas, les zones zéro émissions (ZEZ) impulsent une nouvelle logistique urbaine favorisant les alternatives comme le vélo-cargo pour la livraison du dernier kilomètre. C’est le cas aussi en France, où la cyclologistique se développe fortement dans certaines grandes villes (voir tendance 7 du carnet de tendances).
“Tout en étant la promesse de villes plus respirables, la mise en place des ZFE fait peser de nouvelles contraintes. Voilà pourquoi faire de la pédagogie et accompagner les populations les plus vulnérables est essentiel.”
- Chantal Derkenne • Ingénieure sociologue au Service de la qualité de l’air à l’Ademe.
Depuis 2018 et l’instauration de la Zone de Basses Émissions dans la capitale belge, les concentrations de NO2 (dioxyde d’azote) ont diminué de 30 % le long des grands axes routiers. Des réductions du même ordre et plus importantes ont été observées pour d’autres polluants. Afin de soutenir l’extension de la zone et renforcer son acceptabilité, la Région bruxelloise prévoit plusieurs mesures d’accompagnement, par exemple : des primes aux petites entreprises pour inciter à l’achat de véhicules moins polluants ou encore, des facilitateurs pour conseiller les entreprises et les particuliers dans leur transition vers une mobilité plus durable.
“La fin d’année 2022 avait conduit à une certaine levée de boucliers de la part de certains secteurs (transport, logistique) vis-à-vis de la mise en place des ZFE-m en mettant en avant notamment le manque d’homogénéité sur le plan national. Début 2023, un comité de coordination national des ZFE a été créé et les secteurs professionnels y retranscrivent les difficultés réelles de renouvellement de parc véhicules dans un calendrier intenable. Le report de l’interdiction des véhicules Crit’Air 2 est toujours demandé pour après 2030. En modélisant les ZFE-m, des logiciels comme le DMS Woop et son module de gestion de tournées permettent aux acteurs d’anticiper et mieux se préparer aux impacts de la mise en place.”
- Fabien Girard, Responsable Innovation.
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