Selon Gartner, dès 2026 c’est 75% des grandes entreprises qui auront adopté des robots autonomes de logistique interne pour les opérations en entrepôts (Gartner). Encore peu déployés en France, les robots de livraison terrestres dits “de service” ainsi que les drones ont dépassé le stade de l’expérimentation en Asie et en Amérique du Nord pour l'optimisation des tournées.
Ces innovations pourraient inverser la tendance lorsque l’on sait notamment que 20% de produits pharmaceutiques sont endommagés durant le transport par une rupture de chaîne du froid (Sofrigam). Représentent-ils pour autant l’avenir de la livraison dans les villes du futur devenues smart cities ?
Des solutions autonomes ou semi-autonomes de livraison variées arpentent désormais les voies et/ou les trottoirs des villes. Les “droïdes” désignent généralement cette deuxième catégorie. Ces engins roulent relativement lentement (10 à 20 km/heure) et transportent jusqu’à 70 kg. Un type de livraison de grande proximité que de nombreux acteurs cherchent à exploiter (DHL, Amazon, Starship, etc.) avec plus ou moins d’agilité...
À ce jour, le SameDay Bot développé par FedEx est l’un des seuls à pouvoir monter les escaliers ! En France, les robots de la société Twinswheel réapprovisionnent quant à eux magasins et bureaux de Poste du centre-ville de Montpellier en toute autonomie et à 6 km/h ! Au-delà de ces usages pour la livraison de colis, courrier et denrées alimentaires fraîches, les droïdes peuvent également livrer à domicile via des consignes mobiles.
Dans les airs, le service postal suisse a recours à des drones pour acheminer des échantillons de sang entre hôpitaux depuis 2017. En Chine, les drones aériens desservent plutôt de nouvelles zones en milieu rural et semi-rural.
Dans les cieux français, Hdrones se veut le pionnier de la rural air mobility. La start-up propose aux pharmaciens débordés par les demandes de portage de médicaments une solution de livraison de produits pharmaceutiques par drone et hors de l’espace aérien urbain.
Dans un rayon d’environ 10 km autour de sa pharmacie, le patient peut ainsi venir récupérer sa prescription sur un point de click and collect proche de chez lui. Équipé d’un parachute, pourvu d’une redondance moteur, l’appareil vole entre 0 et 150 mètres du sol et seul son télépilote peut le faire sortir de son couloir. Hdrones a aujourd’hui fait la preuve de son concept et entend couvrir 25 % des zones rurales françaises d’ici 5 ans. La jeune pousse reçoit un bon accueil de la part des pharmaciens, car elle répond à une demande de patients isolés tout en déchargeant les officines d’une activité périphérique et peu rémunératrice. Et pour les personnes immobilisées, Hdrones réfléchit à un partenariat avec le service Livmed afin de couvrir la distance entre le point de dépose et le domicile. Côté tarif, Alexandre Conflitti, co-fondateur & CEO de Hdrones, annonce pour l’instant un tarif fixe à 8,99 € et indique qu’un remboursement dans le cadre de maladies chroniques est à l’étude.
“Les drones sont aujourd’hui une technologie suffisamment mature pour pouvoir leur confier ce type de livraison. Ce n’était pas le cas il y a cinq ou six ans, mais ils offrent désormais une grande résistance au vent, à la pluie et à la neige. Tous les voyants sont donc au vert pour ce mode de livraison quatre fois plus rapide qu’un transport traditionnel.”
- Alexandre Conflitti, Co-fondateur & CEO de Ader Aerospace
S’il est convaincu du potentiel des drones, Alexandre Conflitti croit peu au développement de petits robots de rue indépendants en France. Dans son scénario de transition semi-autonome, il paraît très réaliste que des caddies robotisés assistent les personnes âgées dans les commerces proches de chez elles. Une solution également intéressante pour les artisans qui interviennent chez des particuliers à grand renfort de matériel, souvent lourd.
Le développement des livraisons par robots se distingue donc comme l’une des tendances de 2023 concernant la logistique du dernier kilomètre. Découvrez en exclusivité les 10 tendances 2023 de la livraison du dernier kilomètre dans notre dernier e-book.
C’est déjà possible pour les clients de Domino’s Pizza à Houston aux États-Unis. Lancés à 40 km/h, les robots de la start-up Nuro peuvent transporter jusqu’à 200 kg tout en maintenant le produit au chaud ! Vous n’avez plus qu’à composer un code pour récupérer sa commande à l’arrivée.
L’avenir de la livraison ne peut pas se limiter à la technologie. L’automatisation, oui, si elle permet d’aider “l’humain”. L’idée n’est donc pas de remplacer le livreur car la livraison reste et restera un métier de contact à part entière, il fait partie intégrante de la relation client. D’ailleurs, chez Woop, nous pensons qu’en tant que dernier point de communication, le livreur peut faire partie des meilleurs vendeurs des marques omnicanales !
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Le Delivery Management System Woop permet aux retailers de pouvoir se connecter avec différents partenaires de transport répondant à ces enjeux. En effet, la plateforme Woop dispose d’un large catalogue de plus de 600 transporteurs dont certains sont bas carbone.
Notre plateforme technologique de Woop est accessible en Software-as-a-service et ne nécessite aucune installation logicielle sur site. Pour chaque livraison, la plateforme Woop propose automatiquement différents scenarii de transport en fonction de critères prédéfinis – prix, qualité de service, impact carbone - permettant ainsi d’opter pour la meilleure offre au meilleur tarif, en privilégiant dès que possible la mobilité douce.
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