Ambition zéro pollution pour le dernier kilomètre !
Dans une ville déjà en tension, les livraisons génèrent des nuisances : conflits autour de l’usage de l’espace public, pollution, bruit, les doléances sont nombreuses. Là où les start-ups de livraison de courses ultra-rapides alimentent ces problématiques, d’autres acteurs semblent prendre conscience du rôle qu’ils ont à jouer. Certains commencent ainsi à associer le coût environnemental et social au simple calcul de rentabilité et s’interrogent : comment faire pour réduire l’impact du dernier kilomètre sur nos vies et la planète ?
Quelques chiffres * :
- Le transport de marchandise en ville représente 20 % du trafic, un tiers du coût logistique de l’acheminement d’une marchandise et génère 20 % des émissions de GES en France.
- À Paris, le transport de marchandise est responsable de 25 % des émissions de particules fines.
- 45% c’est le pourcentage de pollution que le ZFE permettrait de réduire en ville.
Des modèles en évolution pour les consommateurs et professionnels
Sur la question de la qualité de l’air par exemple, DPD France a franchi un premier pas depuis 2019 dans le programme Pollutrack : 100 capteurs mobiles installés sur les véhicules de livraison mesurent le niveau de particules fines. Les données récoltées permettent notamment à la Mairie de Paris de connaître le niveau de pollution et d’agir en conséquence pour la santé de chacun.
Une prise en compte des questions environnementales qui s’est encore accentuée ces dernières années d’après Thomas Moreau, Directeur associé de Adameo : «les canicules de cet été [2022] viennent nous questionner et bousculer cette attente du tout, tout de suite. On sent bien que consommateurs et professionnels vont devoir revoir leurs modèles.”
Il va donc falloir faire autrement et les entreprises en ont conscience comme l’illustre le partenariat conclu par Renault Trucks et Kluster. Le constructeur de camions s’est en effet récemment associé au spécialiste du vélo-cargo à assistance électrique qui produit le modèle Freegônes. Incitation supplémentaire, soulignée par Thomas Moreau, «en logistique, il existe une corrélation directe entre la rapidité, le coût de livraison et la quantité d’émissions : moins d’émissions équivalent à moins de coûts».
Sans oublier que les exigences réglementaires se sont renforcées puisque l’État français s’est notamment engagé au «zéro émission polluante» pour le transport urbain d’ici 2035.
Pas étonnant qu’une majorité des projets de mobilité urbaine cherchent aujourd’hui à montrer patte blanche sur ces questions. Lors du vol d’essai de son taxi volant sur l’aérodrome de Cergy-Pontoise, le constructeur allemand Volocopter a ainsi réalisé de premières mesures sonores car le besoin d’approvisionner en marchandise est plus pressant que jamais alors autant faire en sorte que l’empreinte de cette logistique soit la plus faible possible, surtout dans le contexte actuel où l’énergie est rare et chère. Mais comment procéder par exemple pour décarboner la logistique du dernier kilomètre ?
Le zéro pollution se distingue donc comme l’une des tendances de 2023 concernant la logistique du dernier kilomètre. Découvrez en exclusivité les 10 tendances 2023 de la livraison du dernier kilomètre dans notre dernier e-book.
Les pistes pour décarboner la logistique du dernier kilomètre
La première piste consiste à mutualiser les flux d’un point de vue organisationnel et à améliorer les remplissages. Si les questions de chargement des véhicules ont toujours été au cœur des métiers de la logistique, les opérationnels peuvent aujourd’hui s’appuyer sur la donnée pour aller plus loin dans l’optimisation des tournées.
Une autre piste consiste à développer la cyclo logistique ou à «verdir» la motorisation des véhicules en étudiant le bilan environnemental réel des biocarburants, de l’hydrogène et de l’électromobilité.
Au-delà de ces évolutions technologiques, c’est bien un changement de philosophie que les acteurs de la logistique urbaine vont devoir opérer pour venir en ville moins souvent et y rester le moins longtemps possible. Cette révolution tient à l’engagement des entreprises, à la volonté des élus mais aussi à des actions pratiques sur le terrain : pour faire de l’écoconduite la norme parmi les livreurs, il faudra ainsi investir également dans de la formation afin que tous sachent optimiser l’autonomie de leur véhicule grâce au système «stop and start» de leur véhicule.
Quand on a posé la dimension environnementale de la logistique urbaine sur la table en 2008, le consensus au sein du Club Déméter* comme de la société, était limité. Mais c’est finalement l’atelier qui connaît la plus grande longévité car l’intérêt et les enjeux autour de la responsabilité sociale et environnementale des chaînes logistiques se sont renforcés.
- Julien Darthout, Délégué général du Club Déméter.
* Le Club Déméter est une association professionnelle dont l’objectif est de faire émerger des projets durables de gestion des flux au sein d’ateliers puis de les mettre en œuvre.
Parmi les mesures pour réduire la congestion des villes, on trouve aussi le report du trafic de marchandises sur des créneaux de livraison différents. Mais livrer un magasin à 5 h du matin plutôt qu’à 9h suppose de prendre quelques précautions notamment sur la question du bruit. C’est pourquoi les labels Certibruit ont vu le jour. Ils garantissent notamment que les livreurs et les manutentionnaires sont formés pour travailler en silence, que les engins de livraison et de manutention sont silencieux et que les locaux sont aménagés pour limiter les nuisances sonores avec le changement de rideau métallique par exemple.
Pour conclure : l’avis de Woop
Pour gérer l’intermodalité décarbonée, il est indispensable de se reposer sur un réseau de transporteurs.
Depuis sa création, Woop s'engage dans une démarche à impact positif nommée Woop for good pour la planète, ses clients, leurs consommateurs et nos transporteurs afin de réduire concrètement l'impact carbone des livraisons.
Grâce au Delivery Management System (DMS) unifié Woop, vous disposez de fonctionnalités et de leviers efficaces pour réduire significativement l’impact carbone de vos livraisons et proposer une stratégie logistique plus durable, plus humaine.
Vous pourrez par exemple :
- Bénéficier d’un large catalogue de transporteurs éco-responsables, exploitant des flottes de véhicules 100% décarbonés, sourcés pour vous et directement interfacés à la plateforme Woop.
- Réduire les distances parcourues pendant les livraisons, c’est jusqu’à moins 23% de kilomètres parcourus grâce à la solution de gestion de tournées Mapotempo by Woop.
- Maîtriser le poids des critères de sélection en les paramétrant directement depuis la plateforme tout comme l’impact environnemental des transporteurs.
- Rendre vos livraisons plus responsables en servant vos clients au plus près de chez eux avec le dispositif Ship from Store by Woop.
Découvrez les 9 autres tendances 2023 de la livraison du dernier kilomètre en téléchargeant le carnet : Je télécharge le carnet de tendances.
*Source : Le rapport d’information du Sénat « Logistique urbaine durable »
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Auteur
Team Woop
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