Quel futur pour la livraison du dernier kilomètre ?

L’avenir du dernier kilomètre pourrait-il, au moins en partie, passer par le ferroviaire ou le fluvial ? À Francfort par exemple, la ville teste un combiné tramway/vélos-cargos pour la prise en charge des colis. Ce type d’expérimentation souligne la montée en puissance des solutions multimodales pour répondre à la reconfiguration des zones urbaines qui tendent vers des émissions toujours plus faibles. 

Quelques chiffres :

• Une barge à Strasbourg remplace 75 véhicules utilitaires légers. 

• Le Rhône pourrait accueillir jusqu’à 4 fois plus de trafic. 

• Le fluvial émet jusqu’à 5 fois moins de CO2 à la tonne transportée que les autres modes de transport. 

Le fluvial et le ferroviaire, l’avenir de la logistique urbaine ? 

Sur l’utilisation du rail dans la logistique urbaine, Thomas Moreau, Directeur associé de Adameo, rappelle que “nous avons des gares de centre-ville comme la gare de Bercy qui peuvent être utilisées comme centre logistique.” Une spécificité hexagonale qui pourrait aider au déploiement de tels projets. 

Mais les villes françaises sont aussi très souvent situées sur des fleuves. De quoi donner des idées aux acteurs de la logistique urbaine. Le transport fluvial classique est en effet généralement employé pour du transport de marchandises en vrac sur de longues distances or, ce mode permet aussi d’approcher les centres-villes. 

“Il est vrai qu’avant le Covid, les acteurs privés et les collectivités locales ne se saisissaient pas tellement de la question de la logistique fluviale urbaine, si ce n’est dans le cadre de transport de passagers. Aujourd’hui, avec le renforcement des ZFE, beaucoup l’étudient, à Bordeaux, Toulouse, etc.”, explique Pauline Decoin, référente nationale sur le sujet de la logistique urbaine fluviale au sein de VNF (Voies navigables de France). 

En effet, un certain nombre de villes ont identifié des quais disponibles pour des entrepôts en bord de voie d’eau ou des espaces logistiques sur l’eau. Pour d’autres métropoles (Strasbourg, Paris, Lyon, etc.), il s’agit déjà d’une réalité.

Les avantages du fluvial 

Le fluvial en logistique urbaine permet de réduire le nombre de camions sur les routes sans renoncer à la massification. Par ailleurs, l’utilisation de quais en villes pour la logistique fluviale présente l’avantage d’être compatible avec d’autres usages. Contrairement à une idée reçue, ce genre de projets peut aller relativement vite, sous réserve de foncier disponible. 

Souvent non saturé, le fluvial apporte une partie de la réponse à la congestion routière et constitue un levier d’aménagement du territoire et de lien social.
- Céline Ohresser, Référente nationale sur le sujet VNF. 

Sur la question des coûts, Céline Ohresser en convient, le fluvial reste un marché de niche, “mais c’est un modèle qu’il  est possible de rentabiliser, notamment en intégrant la logistique inverse”. 

Et aux plus frileux, rappelons que la ville d’Utrecht aux Pays-Bas dispose d’un “beer boat” pour livrer les établissements de boisson de centre-ville sur le dernier kilomètre depuis... 1996 et que celui-ci est passé à l’électrique depuis dix ans déjà.

Le ferroviaire ou le fluvial se distinguent donc comme l’une des tendances de 2023 concernant la logistique du dernier kilomètre. Découvrez en exclusivité les 10 tendances 2023 de la livraison du dernier kilomètre dans notre dernier e-book.

L’exemple concret : ULS® gagne Lyon par le fleuve 

Suite à un appel à projets lancé par la VNF, la CNR, la ville et la métropole de Lyon en 2021, l’entreprise ULS opère depuis juin 2022 un système de livraison entre le Pont Morand, côté quai du Rhône, (qui relie l’Opéra de Lyon au 6e arrondissement) et le port Édouard Herriot, situé en aval du parc de Gerland. 

Cette solution associe bateau à moteur et vélo-cargo afin d’acheminer jusqu’à 40 tonnes de marchandises en cœur de ville, à raison d’une rotation six jours sur sept. 

“L’idée était de mettre à disposition des quais privatifs en rive droite mais nous travaillons également à des projets de mutualisation sur d’autres sites afin de permettre à différents acteurs de décharger et recharger, puis les rendre à d’autres usages l’après-midi par exemple” explique Pauline Decoin, Responsable des projets de développement des Voies Navigables de France. 

Pour conclure : l’avis de Woop

Ne pas chercher l’innovation à tout prix et rester ouverts à tous les modes de livraison : voici notre mot d’ordre chez Woop. Les anciennes « recettes » peuvent fonctionner pour répondre aux problématiques d’aujourd’hui ! 

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Notre plateforme technologique de Woop est accessible en Software-as-a-service et ne nécessite aucune installation logicielle sur site. Pour chaque livraison, la plateforme Woop propose automatiquement différents scenarii de transport en fonction de critères prédéfinis – prix, qualité de service, impact carbone - permettant ainsi d’opter pour la meilleure offre au meilleur tarif, en privilégiant dès que possible la mobilité douce. 

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