Délaissés urbains : quand la logistique du dernier kilomètre remplit habilement les vides
Symbole de l’ère automobile, les parkings se convertiront-ils en acteurs de la décarbonation sur le dernier kilomètre de livraison ? Face à un marché foncier en tension, la logistique urbaine, comme d’autres, fait en effet le pari de l’utilisation de l’existant : plus un espace n’est laissé au hasard, ou à l’abandon, l’heure est à la réappropriation des friches industrielles, dents creuses et autres délaissés citadins.
Quelques chiffres pour commencer :
800 m2 de zone réfrigérée : c’est la surface de l’Espace de Logistique Urbain (ELU) souterrain mis à disposition de mon-marché.fr par Indigo en France.
300 à 3000 m2 : c’est la taille des “petites” surfaces qui s’arrachent au cœur des villes en France.
Les acteurs de la logistique s’adaptent à des espaces de plus en plus petits et contraints
De plus en plus difficiles d’accès, les centres-villes voient émerger des solutions de stockage et de distribution mutualisées au sein de lieux hybrides. Mais le développement de ces conciergeries urbaines ou hubs multiservices est encore timide comparé au boom du e-commerce et à la demande que représentent les flux professionnels. Les surfaces sont rares. C’est pourquoi les acteurs de la logistique imaginent des solutions qui s’adaptent à des espaces de plus en plus petits et contraints. Le cabinet de conseil Adameo, expert en supply chain, a par exemple travaillé avec le spécialiste robotique AutoStore pour déployer un système de micro-préparation de commandes automatisé au sein d’un site parisien de La Poste.
L’avis de l’expert
En rapprochant les stocks des consommateurs, on limite l’impact de la livraison. L’objectif de ce projet mené pour La Poste est de densifier les stocks sur un petit espace existant afin de réduire le coût économique de l’immobilier logistique urbain et le coût environnemental de la livraison.
- Thomas Moreau, Directeur associé Adameo.
Toujours pour répondre à la saturation des centres urbains, certains acteurs du stationnement mettent leurs espaces souterrains à la disposition du monde de la distribution et de la logistique. C’est le cas d’Indigo qui convertit ses parkings en plateformes logistiques ou y installe des casiers Amazon Locker. LPA (Lyon Parc Auto) s’est également associé à Lyon Confluence pour tester un hub de proximité dans le cadre du projet européen LEAD (Low Emission Adaptative Last-Mile Logistics through Digital Twins).
Toutefois comme Stéphane Arnoux, directeur chez CBRE le confie aux Échos, l’utilisation logistique des parkings pose “encore des problèmes réglementaires, techniques, comme la ventilation, et légaux, qui concernent notamment le Code du travail, à considérer. La transformation peut aussi nécessiter des travaux importants et ne plus être économiquement rentable.”
Ce qui ne l’empêche pas de croire au potentiel des délaissés urbains, d’autant que les parkings ne sont pas les seuls actifs à revaloriser. La société Sogaris a par exemple miniaturisé le processus logistique afin de “glisser” un micro-entrepôt urbain de 800 m2 au-dessus de deux tunnels routiers et en dessous des voies du périphérique parisien. Baptisé P4, le projet est aujourd’hui opéré par le transporteur Ecolotrans.
Cette tendance se distingue en 2023 concernant la logistique du dernier kilomètre. Découvrez les 9 autres tendances dans notre dernier e-book.
Cas pratique : Mi-entrepôt, mi-mobilier urbain : le microhub
Sogaris et la Ville de Paris tirent parti d’un autre interstice urbain, à la surface cette fois : elles testent des micro-hubs positionnés sur les places de stationnement de la chaussée. Ces modules accueillent de petits caissons de livraison de marchandises qui sont pensés pour un transport en vélo-cargo. Moins de 24h d’installation ou de démontage, pas de raccordement réseaux ou infrastructures nécessaire, l’expérimentation semble prometteuse !
L’avis de Woop
Le concept du food-truck appliqué aux livraisons e-commerce, cela donnerait quoi ? Un camion chargé de colis se gare sur un espace inoccupé pour quelques heures seulement. Sur ce créneau, les clients viennent récupérer leurs achats passés en ligne. Face aux enjeux de la livraison urbaine, plusieurs acteurs du dernier kilomètre ont expérimenté cette solution facile à mettre en place, peu coûteuse et respectueuse de l’environnement. Une méthode encore peu connue mais très prometteuse nécessitant une technologie de pointe pour optimiser les opérations et communiquer en temps réel avec les clients.
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Le Delivery Management System Woop permet aux retailers de pouvoir se connecter avec différents partenaires de transport répondant à ces enjeux. En effet, la plateforme Woop dispose d’un large catalogue de plus de 600 transporteurs dont certains sont bas carbone.
Notre plateforme technologique de Woop est accessible en Software-as-a-service et ne nécessite aucune installation logicielle sur site. Pour chaque livraison, la plateforme Woop propose automatiquement différents scenarii de transport en fonction de critères prédéfinis – prix, qualité de service, impact carbone - permettant ainsi d’opter pour la meilleure offre au meilleur tarif, en privilégiant dès que possible la mobilité douce.
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